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31/10/2008

_Fredric Brown : Le rêveur lunatique_

Fredric Brown : Le rêveur lunatique : Stéphane Bourgoin : Encrage (série Portraits #3) : 1988 : illustration Kelly Freas : ISBN-10 2-206389-09-9 : 157 pages (pas d'index des textes mais grosse biblio) : une vingtaine d'Euros par e-bay pour un HC. 

Fredric Brown.jpg

Cet ouvrage est une sorte de fourre-tout relatif à Brown qui comporte plusieurs parties :

- "Témoignages et documents" : plusieurs petits textes (moins de 5 pages) de divers familiers ou collaborateurs de Brown qui semblent être essentiellement des hommages posthumes + quelques pages de photos N&B. A noter un abécédaire dû à sa deuxième épouse et un focus certain sur la partie "polar" de la bibliographie de l'auteur.

- "Poèmes, nouvelles, essai" : comme son nom l'indique clairement, cette partie contient une dizaine de poèmes de Brown (non traduits), deux nouvelles (une qui se rattache au polar et une autre qui est de la SF : The switcheroo, un texte en collaboration avec Mack Reynolds) et ce qui est appelé pompeusement un essai, mais qui est en réalité une courte (3 pages) préface à une anthologie de 1953.

- "Bibliographie et filmographie" : complète (VO & VF) et couvrant tous les médias, classement chronologique classique, avec une partie romans, une partie nouvelles et une partie autres média (films, télévision, pièces...). Ceci correspond au format classique anglo-saxon pour les bibliographies.

 

Project Jupiter (Digit 1964).jpg

 

Comme souvent avec les livres des éditions Encrage, je ne peux m'empêcher d'éprouver un certain sentiment d'insatisfaction. Ce livre, en tant qu'objet, est bien évidemment superbe (beau papier, photos bien rendu, aspect flatteur, solidité évidente, lisibilité maximale...). Là où je suis plus gêné, c'est par la relative légèreté du contenu. En effet, si la biblio est excellente et me semble complète (pour l'époque de parution du livre), le reste de l'ouvrage me semble strictement anecdotique. Les témoignages sont des réminiscences de pure complaisance et aucun article ne tente d'analyse un tant soit peu complexe, ce qui est de toute façon logique pour des textes qui font moins de 5 pages. Pas non plus de biographie autre que sommaire ni de contextualisation de l'auteur (dans la SF ou le policier), seulement des souvenirs émus ou des survols à très haute altitude (une série policière majeure de sept romans est traitée en DEUX pages). Le texte de SF est un rossignol (on le trouve par ailleurs dans le recueil NESFA From these ashes), le fameux "essai" est une simple fumisterie, les poèmes sont superflus et je n'ai pas lu le texte policier.

From these ashes (NESFA 2001).jpg

Du coup, on se demande à quoi ou à qui peut servir un tel ouvrage, si luxueux (et pas donné en neuf), mais si vide. C'est au final seulement un beau "coffee-table book" ou une belle tranche à mettre dans une bibliothèque. Comme je l'ai déjà dit, seule la biblio est utilisable (et encore pour la partie VF, la seule vraiment originale) et peut justifier l'achat de cet ouvrage. Sur Brown et sa vie, on préfèrera le nettement plus copieux et plus travaillé livre de Seabrook : Martians and misplaced clues, qui offre une vraie biographie de l'auteur et des analyses plus fouillées. Un livre moins beau et moins "feel good" mais qui nous permet d'apprécier plus en profondeur cet auteur.

Martians and misplaced clues.jpg

Note GHOR : 2 étoiles (pour la biblio)

24/10/2008

_Political science fiction_

Political science fiction: Donald M. Hassler & Clyde Wilcox :  University of South Carolina Press : 1997 : ISBN-10 1-57003-113-4 : 256 pages (y compris index et biblios éventuelles) : une vingtaine d'euros pour un HC avec jaquette.

Political science fiction.jpg

Cet ouvrage est en quelque sorte le premier volume d'une série de recueils d'essais qui s'est poursuivie par New boundaries in
political science fiction
que j'ai récemment évoqué.

 

New boundaries in political science fiction.jpg

 

Il rassemble donc aussi des textes portant sur l'angle politique de la SF. Il est d'ailleurs frappant de voir la similitude (ou la permanence) des sujets abordés dans ces deux ouvrages, à croire que certains sujets ou écrivains sont particulièrement attractifs pour qui veut lier ces deux thèmes.

Au sommaire :
- l'utopie (Wells, Le Guin) ou la dystopie (Swift, Pohl & Kornbluth).
- le Cyberpunk, un article élogieux qui tranche avec celui de 2008.
- Dune, un texte qui lie les romans du cycle avec la pensée de Machiavel.
- Heinlein, avec une analyse de The moon is a harsh mistress (en parallèle avec Triton et Les dépossédés) et un article sur Starship troopers visiblement un livre qui fait toujours débat.
- l'Amérique latine et la SF qui s'y écrit.
- Star Trek, trois articles (!), le premier sur les typologies de gouvernement que l'on y rencontre, l'un sur les problématiques de genre et l'autre sur la politique US des années 60-90 telle que reprise dans la série TV (l'ancienne et TNG).
- une tentative de classification des gouvernements extraterrestres imaginés par les auteurs de SF.

Même en faisant effort d'originalité, je ne peux que faire les mêmes commentaires que sur New boundaries in political science fiction du fait de la grande similarité formelle et conceptuelle de ces ouvrages. Je tiens à préciser que, même s'ils abordent les même thèmes, ils sont complémentaires et ne se recoupent pas.


Les essais sont de qualité et sont agréables à lire. Je dirais même que ce premier volume est un peu supérieur au deuxième, même si je suis toujours surpris de la quantité de choses que des académiques arrivent à lire dans des épisodes de Star Trek. C'est toutefois clairement un ouvrage américano-centré (même s'il est parfois très critique des actions US) et cet aspect pourra éventuellement le distancer de notre sensibilité européenne.

C'est donc un ouvrage à acquérir qui, pour un prix modique, offre une vaste palette de pistes de réflexion à l'amateur.

Note GHOR : 2 étoiles (et demi ^_^)

22/10/2008

_New boundaries in political science fiction_

New boundaries in political science fiction : Donald M. Hassler & Clyde Wilcox : University of South Carolina Press : 2008 : ISBN-13 978-1-57003-736-8 : 362 pages (y compris index et biblios éventuelles) : une vingtaine d'euros pour un HC avec jaquette.

New boundaries in political science fiction.jpg

Cet ouvrage est un recueil d'essais (inédits en règle générale, le reste étant paru dans Extrapolation) traitant de l'aspect politique de la SF ou directement de la SF politique (pour peu qu'une telle bête existe).
                                                                                                                                                                                                    
Il se divise en trois sections d'importance égale :
- On the personal "New Man" qui se focalise sur le côté personnel de la SF et les éléments qui nous définissent en tant qu'individus : le sexe (genre), la race, le corps. Les articles sont sur des sujets variés : Foster, Moorcock, Merril, Asimov ou la biologie.
- On the power and the "Nation" traite de systèmes politiques plus vastes que la section précédente en passant à l'étude du concept de nation au travers de divers exemples (la Fédération de Star Trek, celle de Starship troopers, le Brésil, l'après 11 septembre...).
- On individual writers and situations va se pencher sur des auteurs : Banks, Miéville (deux articles sur la série New Crobuzon, une nouvelle mode dans le monde académique ?), Donaldson (le cycle des Seuils), Dick (surprise !) et Mosley (pour un ouvrage qui semble vaguement cyberpunk : Futureland).
This day all gods die (Bantam).jpg
Comme toujours, ce type d'ouvrage est d'une valeur assez variable, dépendant à la fois de la maîtrise de sujet par l'auteur (bien qu'ici il n'y ait pas d'erreurs de casting évidentes) et de la familiarité du lecteur avec le matériau étudié. En tout cas, le ton est assez critique (pour un ouvrage américain, s'entend) et la lecture est plaisante.
Personnellement, je retiendrais de ce livre une n-ième démolition de Starship troopers (c'est toujours facile mais cela fait du bien), un remise en perspective bienvenue du Cyberpunk qui, sous des dehors vaguement anarchiques, faisait quand même du capitalisme trans-national une chose inévitable et parfois même séduisante et une amusante analyse politique des types de relations de la Culture banksienne avec d'autres civilisations, un article dont la structure fait parfois se demander si la fiction n'est pas prise au premier degré (au sens de décrivant une réalité objective) par certains auteurs.
Starship troopers (Berkley).jpg
On notera aussi la part grandissante accordée à la SF autre que écrite avec plusieurs articles sur des séries télévisuelles (Star Trek mais aussi Battlestar Galactica) ou des films (Firefly), une tendance assez lourde dans les ouvrages sur la SF.
Star trek (JL 1980).jpg
Note GHOR : 2 étoiles

01/10/2008

_What it is we do when we read science fiction_

What it is we do when we read science fiction : Paul KINCAID : Beccon Publications : 2008 : ill photo : ISBN-13 978-1-870824-54-5 : 365 pages (y compris index & biblio) : 15 £ soit une grosse vingtaine d'Euros + le port chez www.beccon.org pour un TP.

What it is we do when we read science fiction.jpg

Cet ouvrage est un recueil d'essais de Paul Kincaid, un des "hommes à tout faire" de la SF britannique. En effet, Paul Kincaid oeuvre pour la SF depuis des années en diverses capacités. Il est généralement associé à la BSFA (British Science Fiction Association) et à la SFRA (SF Research Association). Sous sa plume et l'égide de la première de ces associations, il a déjà rédigé plusieurs ouvrages.

A very british genre.jpg     Keith Roberts.jpg

Les essais contenus dans ce livre sont pour la plus grande partie des reprises de diverses sources, essentiellement les magazines de la BSFA : Vector (le principal organe de celle-ci) et Paperback Inferno (un magazine disparu qui se concentrait sur les critiques de livres SF), mais certains sont inédits.

Ce receuil contient une quarantaine d'essais répartis en 7 chapitres et plusieurs annexes (notes -sur certains textes seulement-, sources de parution des essais, bibliographie et index).

Les sept chapitres sont les suivants :

1)  THEORY : deux essais, le premier sur la pratique de lecture propre à la SF (on retrouve ici les théories de Disch sur les protocoles de lecture de la SF, popularisées en VF par Langlet) et le second sur l'histoire du genre et ses débuts.

2) PRACTICE : cette partie groupe des critiques approfondies d'ouvrages en appliquant plus ou moins ces théories à divers livres dont deux anthologies de Hartwell tentant de baliser la Hard Science et une flopée de "year's best" (ceux de 2000).

3) CHRISTOPHER PRIEST : comme son nom l'indique, 4 textes sur Priest dont l'oeuvre est, entre autres, abordée sous l'angle de l'insularité et donc très proche de Ruddick qui a justement écrit sur ces deux sujets et sous celui de l'image des doubles (ou des jumeaux) particulièrement dans The separation.

Ultimate island.jpg
 


4) BRITAIN ... : qui retourne aux spécificités de la SF britannique avec encore le thème de l'île et qui, pour ce faire, se penche plus particulièrement sur Keith Roberts en se focalisant sur Les furies et l'influence du paysage dans son oeuvre), Holdstock, Evans et Clute dans son (rare) rôle d'écrivain avec une critique d'Appleseed.

5) ... AND THE WORLD : rassemble des essais divers sur la SF non-britannique (Haldeman, Borges, Turner)

6) GENE WOLFE : de nouveau un focus sur un auteur précis, à mettre en parallèle avec le recueil critique de Wright Attending Daedalus, ouvrage qui est d'ailleurs discuté dans un des textes.

Attending Daedalus.jpg

7) 1 APRIL 1984 : la critique d'un livre de Nunez, ce chapitre étant soit une blague que je n'ai pas saisie, soit l'expression d'un coup de coeur.

 

Ce type d'ouvrage est toujours d'une appréciation globale assez difficile. En effet, suivant sa connaissance plus ou moins pointue des sujets abordés, on peut être plus ou moins intéréssé et/ou compétent. Par exemple, j'ai du mal avec Wolfe (sans doute des livres trop difficiles pour moi), du coup j'ai, par exemple, plutôt survolé le chapitre 6 et ne suis pas forcément le mieux placé pour en parler.

D'un autre côté, ce genre de receuil 'tous azimut' est toujours l'occasion d'apprendre quelque chose et reste plaisant à lire (à petites doses). En plus, Kincaid est une des pointures de la SF britannique et n'hésite pas à mouiller le maillot en se frottant parfois d'une façon assez critiques à certaines icônes (Clute ou Aldiss) et à leurs réflexions sur le genre.

La plume est donc parfois acérée, toujours alerte, même si certains sujets, (par exemple l'essai sur "Turner vs. Lem") necessitent une connaissance assez approfondie de la petite histoire des discussions théoriques sur la SF.

Je retiendrais de cet ouvrage le retour sur Roberts (même s'il y a doublon avec l'ouvrage de Kincaid sur cet auteur), une lecture de la SF britannique (y compris un excellent article synthétique sur le trop rarement étudié Christopher Evans) et un certain nombre de critiques de livres bien fichues avec notamment une discussion sur la Hard-SF pas piquée des hannetons.

Le reste est de toute façon d'un bon niveau mais porte parfois, comme je l'ai dit, sur des sujets qui ne me passionnent pas, d'où un manque d'opinion étayée de ma part.

Pour ceux qui ne possèdent pas la collection complète des périodiques sur la SF, c'est en tout cas un livre à posséder. Et puis, il faut soutenir le travail de Beccon, la maison d'édition de Roger Robinson dont le travail infatigable dans le domaine de l'ouvrage de référence est plus que méritant.

Note GHOR : 2 étoiles

 

30/09/2008

_Under the moons of Mars_

Under the moons of mars : A history and anthology of "the scientific romance" in the Munsey magazines, 1912-1920 : Sam MOSKOWITZ : Holt, Rinehart & Winston : 1972 (?) : ill Roger Hane : SBN 03-081858-3 : 433 pages (pas d'index ni de biblio) : facilement trouvable sur le net
pour un prix allant de 8 à 150 USD pour un HC avec jaquette.

Under the moons of mars.jpg

Cet ouvrage est un peu particulier en ce sens qu'il n'est pas seulement un ouvrage de référence. En effet, comme les premières versions des histoires des magazines de SF de Ashley, il contient deux parties distinctes. La plus importante en taille étant une anthologie de textes représentatifs de la période étudiée, elle est complétée par une partie historique. Comme dans le cas qui nous intéresse la partie historique fait quand même ses 140 pages, j'ai donc décidé d'en parler ici avec d'autres ouvrages de référence.

The history of SF magazines 1.jpg

Ce livre contient donc tout d'abord 9 récits (novellas et courts romans) de la période et de la source considérées, à savoir des textes parus dans les magazines du groupe Munsey entre 1912 et 1920. Ce sont logiquement des textes célèbres dûs à des auteurs qui ne le sont pas moins (Burroughs, England, Merritt, Cummings, Leinster...) qui forment une sélection difficile à contester (une partie de ces textes est d'ailleurs dispo en VF).

Ces documents "d'époque" sont suivis par une histoire des magazines qui les ont accueillis. Il s'agit des magazines du groupe Munsey, les plus connus étant All story, The argosy, The cavalier ou The thrill book, y compris leurs nombreuses permutations, changements de titre ou fusions. Moskowitz se focalise bien sûr sur le contenu SF/F (ou plus exactement proto-SF) sans toutefois négliger les autres genres (d'ailleurs majoritaires dans ces revues) et nous fait vivre, dans un ordre vaguement chronologique, ces 8 années d'aventure éditoriale. Il nous montre l'évolution des gouts des lecteurs qui demandent de plus en plus des textes appartenant à un genre spécifique et nous permet de comprendre "de l'intérieur" la logique qui conduira à la disparition des pulps ou magazines "généralistes" au profit de publications plus ciblées, y compris les premiers pulps de SF.

Il émaille les 19 chapitres (dont le principe fait penser à une ré-utilisation de textes précédemment parus en fanzine) de nombreuses données chiffrées (chose rare et qui mérite d'être signalée même si le recoupement avec d'autres données n'a visiblement pas été fait) et d'anecdotes inédites (à l'époque de la parution de ce livre) ou croutillantes (le fait qu'un texte de Weinbaum ne soit qu'un plagiat d'une nouvelle plus ancienne.

Cette histoire des magazines Munsey étant l'un des premiers textes parus en volume traitant de l'histoire de la SF, on pardonnera donc à Moskowitz un certain nombre de points un peu gênants, à savoir :

- une structure assez brouillonne, du fait d'une chronologie peu stricte dans laquelle les retours narratifs en arrière sur une période et/ou un magazine sont assez nombreux. Le résultat étant qu'une impression d'ensemble organisée temporellement devient difficile à dégager.

- une approche parfois nettement trop factuelle (quel paradoxe !) avec  des avalanches de chiffres (nombre de mots des textes, date et montant des paiements) qui tiennent parfois lieu d'analyse, analyse qui est parfois laissée à l'initiative du lecteur. Comme indiqué plus haut, les chiffres avancés par Moskowitz sont ceux fournis par l'éditeur lui-même dans ses diverses communications, leur fiabilité est donc à nuancer.

- quelques erreurs que même un non-spécialiste de la période comme moi peut déceler (on y croise un Paul d'Avoi).

- quelques rares exemples de la discutable spécialité de Moskowitz, la chaîne d'influence qui lui permet de relier entre eux deux textes à quarante ans d'intervalle et d'affirmer sans aucune preuve que (par exemple) Nightfall est en fait une retransciption par Asimov (via Campbell) de A colombus of space, un texte de Garrett P. Serviss.

Mais ce sont des pêchés mineurs propres à cette première génération de théoriciens de la SF, les "fans-turned-scholars", des gens (Moskowitz, Wollheim, Bailey, Day..) pleins d'enthousiasme mais manquant de la méthode nécessaire à des recherches structurés et indiscutables et qui seront poussés dehors parfois violemment par les "scholars-turned-fans" (Suvin, Turner, Jameson...) forts en méthode et théorie mais moins en histoire et connaissance du genre. Cette deuxième génération sera heureusement remplacée à son tour par celle des "fans-and-scholars" (Roberts, Ashley, Stableford...) qui porteront la réflexion sur la SF à son haut niveau actuel.

C'est en tout cas un ouvrage qui se laisse lire facilement et qui a le mérite de d'éclairer la période, assez peu étudiée, de la proto-SF populaire, par opposition à celle de Wells ou Bellamy, plus ambitieuse et largement étudiée dans les sphères académiques.

Note GHOR : 2 étoiles